Association Préventive de la Violence chez l’Enfant
Mesdames et Messieurs les candidats à l’élection Présidentielle
Ceci est un appel aux candidats devant une polémique qui grandit dans notre pays.
Nous avons choisi, cette année, le thème du « mieux vivre ensemble », c’est pour de bonnes raisons ; nous avons constaté le manque de volontarisme voire le refus institutionnel, de notre société individualiste, d’accepter notre mixité sociale et ethnique irréversible.
En rencontrant les familles, les enseignants et les responsables politiques de tout horizon, nous avons compris qu’il était impératif d’agir, dans l’urgence, afin de sauver cette jeunesse non grata et sacrifiée dans une indifférence quasi-générale, ce qui n’est pas l’apanage d’un Etat démocratique et équitable.
La diversité dans les écoles, dans nos villes, dans les entreprises doit être la richesse de notre pays et, aucunement, un préjugé et un prétexte à l’amalgame et la discrimination.
Nos enfants seront à l’image de l’éducation reçue et, j’appelle à la responsabilité de tous ses acteurs principaux : famille, institution républicaine et politique pour améliorer la vie de nos enfants et leur avenir qui est entre nos mains.
L’amalgame conjoncturel est le fléau, de notre société et, nous ne pouvons tolérer, dans un fatalisme suicidaire, qu’une minorité irresponsable et en perdition puisse nuire à l’évolution de ces enfants qui seront les adultes de demain.
Sur le thème du « mieux vivre ensemble », nous aurons l’occasion de travailler, essentiellement, sur la discrimination et l’amalgame, qui sont déjà bien ancrés dans la tête des tout petits.
Est-il naturel de rester passifs, en parfaite connaissance de cause, face à la violence de ces enfants déphasés qui se battent, dans nos cours de récréation, pour un problème ethnique, culturel ou physique ?
Eh oui ! Cela commence, dès la prime enfance et, les évènements survenus, au cours de ces dernières années, en attestent malheureusement.
Comment pouvons-nous laisser des enfants se servir d’armes blanches, dans des écoles qui devraient être sanctuarisées, sans réagir avec force et conviction ?
Pourquoi des pulsions de viols peuvent envahir la tête des très petits ?
Cette situation très alarmante résulte de notre faute collective, avouons-le ! Car l’enfant est devenu, pour des motifs idéologiques et expiatoires, l’enfant roi privé de tous les repères lui permettant de se construire et de s’intégrer dans la société.
Et, nous ne pouvons tolérer, plus longtemps, ce laxisme général.
Pourquoi attendre qu’ils deviennent des adultes, pour réaliser que nous sommes dans des impasses ? Pour constater que la délinquance a augmenté ou évolué.
Nous devons soutenir, au nom de la solidarité nationale, les familles en souffrance qui n’arrivent pas à exercer leur devoir parental ! Nous devons aider, tous ces enfants qui n’ont ni règles ni limites mais, surtout, qui ne savent même pas faire la différence entre le bien et le mal !
Nous avons saisi, plusieurs administrations, dont la plupart ont répondu présentes mais, sans actions tangibles et prise de conscience du réel malaise, dans notre pays, qui touche toutes les classes sociales.
Et, il devient vital que l’éducation ne soit plus traitée comme un simple budget, par l’Etat et ses Services mais, comme une PRIORITE NATIONALE !
Un engagement ferme et des changements radicaux sont indispensables pour pouvoir donner toutes les chances républicaines, aux enfants en difficultés, de réussir et de grandir, en prenant acte de la mixité sociale et la diversité ethnique.
Je continuerai à sensibiliser, en ce sens, les familles, les politiques, les élus et les responsables éducatifs, afin que, tous ensemble, nous fassions, en sorte, d’améliorer la vie en société de demain.
C’est pour ce combat que je profiterai de cette année, de débats publics, pour LANCER UN APPEL SOLENNEL, à l’égard des différents candidats à la présidentielle 2007, afin qu’ils intègrent dans leurs programmes respectifs : la prévention dans les écoles du premier degré, l’enseignement aux enfants, dès le plus jeune âge, leurs devoirs !
Car eux aussi ont des obligations ; de réintégrer les cours d’éducation civique du matin mis au goût de notre époque.
D’apprendre aux enfants à vivre avec la différence et non contre la différence.
Je suis certaine que la meilleure sensibilisation, des adultes, passe par leurs enfants.
J’appelle les candidats à réfléchir, pour les 20 années, qui arrivent et non pour le lendemain ! Nous avons déjà constaté que le laxisme a plongé, nos villes, dans une envolée de violence, que l’on ne pourra plus jamais oublier.
Alors, au lieu d’attendre, le point de non-retour, pourquoi, ne pas agir, dès aujourd’hui, sur les enfants qui sont en souffrance, dans une société violente et individualiste, qui fait que nuire à la sérénité de chacun ?
Nous sommes l’un des rares pays en Europe qui ne fait de la prévention qu’à partir du collège, pourquoi attendre, quand nous pouvons changer les choses maintenant ?
Merci de vos inquiétudes pour l'avenir de notre jeunesse.
Contact presse :
la Présidente: Nafissa BARASCUD
06/66/36/90/04