La carrière de Andres Serrano s'est construite, dès ses débuts en 1987, sur le scandale, spécifiquement avec la représentation d'un Crucifix immergé dans l'urine. Or quand on prend le temps de considérer la cohérence de son travail on réalise que l'artiste américain est plus polémique , au sens étymologique, que provocateur et encore moins transgressif.
Ce qui il y a probablement de plus dérangeant ici, c'est d'aborder des sujets difficiles, considérés comme vulgaires sous la forme de tableaux de maîtres. Andrés Serrano "monumentalise" par la picturalité et le format de ses photographies des sujets voués à la forclusion. Cette forme d'éloquence visuelle introduit l'écart, déporte ainsi le sujet dans un registre que la bienséance ou l'hypocrisie sociale lui refuse habituellement.
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