Janvier 2014
Initiateur d'une étude menée durant l'année 2013 par le PRAO (Pôle Rhône-Alpes de l'Orientation) sur les bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation et sur leur insertion dans le monde professionnel, AGEFOS PME Rhône-Alpes affiche sa satisfaction au vu des résultats enregistrés et entend s'appuyer sur ces éléments pour affiner sa démarche. Au total, plus de 600 personnes, sur les 3 341 bénéficiaires ayant achevé en 2012 un contrat de professionnalisation financé par AGEFOS PME Rhône-Alpes ont pu être retrouvées et contactées personnellement afin de répondre au questionnaire élaboré par le PRAO. « Rhône-Alpes a été retenue comme région-pilote par AGEFOS PME pour constituer une première étape avant de généraliser l'étude au plan national pour l'ensemble de son réseau » précise Bruno MANDARA, Président d'AGEFOS PME Rhône-Alpes.
* 80 % d'insertion dans la vie professionnelle 6 mois après la fin du contrat
Principal enseignement de cette étude, l'insertion des bénéficiaires dans la vie professionnelle est exceptionnellement bonne, avec un taux de 67 % dès la fin du contrat de professionnalisation et de 80 % six mois plus tard. Au final, 15 % des personnes seulement sont sans emploi à cette échéance, 5 % des personnes interrogées ayant choisi de reprendre leurs études. Pour celles qui se sont insérées dans la vie active dès la fin de leur contrat, la grande majorité d'entre elles (74 %) ont été embauchées dans l'entreprise au sein de laquelle elles avaient évolué durant leur contrat de professionnalisation.
« Il est important de noter par ailleurs que le recrutement dans l'entreprise où les bénéficiaires du contrat de professionnalisation ont effectué leur formation, favorise la probabilité d'être en CDI (71 %), contre 37 % pour ceux qui ont été embauchés dans une autre entreprise, et d'exercer un métier en lien direct avec la formation suivie (94 %), contre 54 % » indique Boris FRANÇOIS, en charge de cette étude au PRAO. Enfin, 42 % des bénéficiaires exercent un métier à un niveau de responsabilité supérieur à celui qu'ils avaient au cours de leur contrat de professionnalisation.
* Donner la priorité aux formations courtes
La situation des bénéficiaires n'est pas identique pour tous. Le taux d'emploi à l'issue du contrat de professionnalisation est significativement plus élevé pour certaines catégories : personnes âgées de plus de 26 ans (76 %), bénéficiaires ayant obtenu le diplôme (ou la qualification) préparé pendant le contrat, ceux qui ont effectué leur formation dans une entreprise de services,…
« Il convient aussi de mettre l'accent sur l'importance que revêt la durée de la formation » souligne
Serge GÉRI, Directeur d'AGEFOS PME Rhône-Alpes. Le taux d'emploi immédiatement après la fin du contrat de professionnalisation est en effet plus important pour les personnes dont le diplôme (ou la qualification) visé nécessitait de suivre une formation de moins de 500 heures, puisque 78 % d'entre elles occupent un emploi. « Cette information va nous permettre d'affiner notre démarche et de promouvoir plus volontiers les parcours de ce type, même si ceux qui nécessitent des formations de 1 000 à 1 200 heures ne manquent pas d'intérêt ».
* Les bénéficiaires plébiscitent le contrat de professionnalisation
Pour AGEFOS PME Rhône-Alpes, la satisfaction des bénéficiaires du contrat de professionnalisation est une autre bonne nouvelle et confirme la pertinence de l'offre. Ainsi, 92 % des personnes interrogées ont mené à terme leur contrat de professionnalisation. Dans 9 cas sur 10, elles indiquent que les missions en entreprise et leur environnement de travail leur ont permis de développer leurs compétences professionnelles. La même proportion estime que la formation dispensée leur a permis d'acquérir le diplôme (ou la qualification) visé, mais également de maîtriser les connaissances nécessaires pour exercer leur métier.
« Plus que la montée en qualification, c'est le caractère professionnalisant qui est plébiscité par les
bénéficiaires » souligne Boris FRANÇOIS. « Avec cette démarche, ils ne visent pas systématiquement un diplôme plus élevé, mais souhaitent souvent s'inscrire dans un parcours de professionnalisation qui va déboucher sur un emploi. Le taux d'insertion très élevé que nous avons relevé à l'issue du contrat de professionnalisation valide cette stratégie ».
* Le rôle essentiel des tuteurs
Par ailleurs, 80 % des bénéficiaires soulignent l'importance du tutorat dans le bon déroulement de leur contrat de professionnalisation. « C'est un atout incontestable pour les aider dans la prise en mains de la pratique professionnelle » confirme Boris FRANÇOIS. Ce constat n'avait pas échappé à l'AGEFOS PME Rhône-Alpes qui s'était efforcée au cours des années passées à favoriser la formation des tuteurs. « Environ un quart d'entre eux avait pu en bénéficier. Cela a incontestablement fiabilisé la position des bénéficiaires du contrat de professionnalisation dans l'entreprise » affirme Serge GÉRI.
* Les PME et surtout les TPE jouent le jeu
Enfin, le directeur d'AGEFOS PME Rhône-Alpes souligne le rôle prépondérant des PME. En effet, 62 % des contrats qui ont été signés engageaient une entreprise employant moins de 50 salariés. « La tradition de l'alternance et de l'apprentissage sont inscrites dans ces entreprises » analyse-t-il. « D'ailleurs, si le taux de concrétisation en emploi à l'issue du contrat de professionnalisation est aussi élevé, c'est également parce que ces entreprises ont un réel besoin de salariés bien formés. »
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