Jacques Gérault, préfet de la région Rhône-Alpes et préfet du Rhône, a engagé depuis le mois de juillet une politique volontariste pour promouvoir la lutte contre les discriminations dans les recrutements et les parcours professionnels. Cette initiative concerne notamment les jeunes possédant un diplôme qualifiant, résidant dans les quartiers urbains prioritaires et qui, malgré une motivation et un parcours reconnus, ne parviennent pas à trouver d’emploi. Un nombre croissant d’entreprises ont apporté leur soutien à cette opération.
Cette initiative consiste à mettre en relation des entreprises en phase de recrutement et des demandeurs d’emploi diplômés, issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il s’agit donc de traiter au cas par cas des situations individuelles et de trouver une solution à chacun.
Pour cela, à la demande du préfet, l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) a créé, en septembre dernier, une cellule d’une dizaine de personnes dédiée à cette action. Elle recherche dans son fichier les profils de jeunes demandeurs d’emploi résidant dans les zones urbaines sensibles (ZUS) ou originaires de ces quartiers, détenteurs d'un diplôme et réellement motivés par la recherche d'un emploi. En 6 semaines, l'ANPE a détecté 200 jeunes répondant à ces exigences.
Ce travail commence à porter ses fruits puisque, depuis le 1er septembre, 151 entreprises, sensibilisées depuis l'été dernier dans le cadre de cette opération anti discriminations, ont signé ou s'apprêtent à signer un contrat de travail avec l'un de ces jeunes diplômés.
Le préfet convie à la préfecture ces jeunes diplômés, ainsi que les chefs d'entreprise qui ont accepté de s'associer à la démarche, pour mettre en valeur leur implication dans cette opération et en présenter les premiers résultats,
le mercredi 17 octobre à 10 h 00.
à cette occasion, les jeunes et les chefs d'entreprise signeront officiellement ces contrats.
La même opération est prévue le lendemain, à 18 h 00, à la Chambre de commerce et d’industrie de Villefranche-sur-Saône, où une trentaine de contrats sont concernés.
L’égalité des chances est devenue un enjeu majeur pour les entreprises de notre région, qui la perçoivent comme un facteur d’innovation et de compétitivité. Elle peut aussi constituer une meilleure réponse à des besoins de main d’œuvre et garantir l’effectivité de la responsabilité sociale de l’entreprise.
Il s'agit là d'une première étape qui doit s'inscrire dans une démarche volontariste durable, qui sera poursuivie en 2008.