Le leader du Front national sur le Rhône avait, le 11 octobre dernier, émis des doutes sur le nombre de morts dans les camps nazis.

Suite à ces propos ambigus sur les camps de concentration, la Commission disciplinaire de l’Université Lyon III vient d’interdire, le vendredi 4 mars, M. Gollnisch d’enseigner durant cinq ans au sein de l’Université. Au moment même où nous célébrons la commémoration du 60ème anniversaire de la libération des camps de concentration, la Fédération du Rhône du Parti Socialiste a pris connaissance avec satisfaction de cette sanction, fruit de la mobilisation de tous.

Nous tenons, à ce titre, à saluer tout particulièrement, les associations étudiantes qui mènent depuis de longues années le dur combat de la citoyenneté dans cette Université trop fréquemment théâtre des actions des militants de la haine et de la discrimination.

Cependant, si la condamnation de Monsieur Gollnisch par la section disciplinaire de Lyon III honore cette université de qualité et d’envergure internationale, des questions restent sans réponse sur les rapports de cette institution avec certains milieux d’extrême droite, ou encore sur le comportement de quelques membres, très minoritaires, de son équipe avec les associations étudiantes citoyennes. En effet, faut-il rappeler que le dernier cours dispensé par Monsieur Gollnisch avait donné lieu à des échauffourées et qu’à cette occasion, l’administration était restée pour le moins passive ?

Par ailleurs, la manifestation de soutien à Gollnisch, organisée par le Front national, lors de la tenue de la commission disciplinaire, démontre une nouvelle fois le vrai visage de ce parti : un Parti qui bafoue l’histoire et qui érige l’intimidation et la provocation malsaine en mode de fonctionnement politique.