Le Collectif des Résistances et des Alternatives de Lyon
COMMUNIQUE DE PRESSE
3 DECEMBRE 2004 à 18h sur la Place des Terreaux à Lyon
BHOPAL 20ème ANNIVERSAIRE DE LA CATASTROPHE
JOURNEE D’ACTION INTERNATIONALE
Il y a 20 ans se produisait le plus grand désastre industriel de l’histoire. Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, plus de 27 tonnes de gaz mortels s’échappaient de l’usine chimique Union Carbide de Bhopal, ville du centre de l’Inde. Environ 520 000 personnes furent exposées au gaz, 8000 personnes périrent dans les trois jours et plus de 20 000 en sont mortes à ce jour. Il meurt encore aujourd’hui 10 à 15 personnes par mois des suites de cette catastrophe. 120 000 personnes ont subi des dommages physiques irréversibles dont 50 000 ne sont plus en état de travailler.
L’enquête a conclu à la responsabilité de l’industriel qui, pour améliorer la rentabilité de sa production, avait négligé l’entretien et la sécurité de l’usine. Les victimes qui ont été indemnisées ont reçu l’équivalent de 500 à 1000 euros pour un blessé, 1500 euros pour un mort…
A la suite de ce drame, l’usine a été fermée sans avoir été dépolluée et les milliers de tonnes de produits chimiques abandonnés sur place contaminent l’eau que boivent les populations des alentours.
Aujourd’hui, les cas de cancer, de tuberculose et de naissance d’enfants malformés se multiplient, 100000 personnes nécessitant toujours des soins médicaux n'ont pas reçu de dédommagement.
Il y a 3 ans, à Toulouse se produisait la plus importante catastrophe industrielle française. La catastrophe de Toulouse n’est pas comparable à la tragédie de Bhopal, les différences d’échelle sont très importantes, mais il y a des similitudes édifiantes :
- 1) la sécurité de ces usines traitée comme une simple variable d’ajustement : accumulation de négligences préalables, dysfonctionnements dans les systèmes de sécurité, rotation du personnel , manque de rigueur dans les opérations d’entretien, dégradation des locaux …
- 2 ) la complicité ou l’aveuglement des pouvoirs locaux qui n’ont pas voulu entendre et prendre en compte ces dysfonctionnements ;
- 3) une justice entravée par l’attitudes des industriels qui nient ou contestent leur responsabilité et avec des armées d’avocats et d’experts, face à des associations de victimes aux moyens limités ;
- 4) des indemnisations retenues qui ne prennent pas en compte les conséquences sanitaires, économiques et sociales sur le long terme ;
- 5) Des sites hyper pollués et contaminés par des produits toxiques et une dépollution au moindre coût quand elle est mise en place.
A LYON, le Collectif des résistances et des alternatives appellent les lyonnais à les rejoindre le vendredi 3 décembre à 18h sur la place des Terreaux pour commémorer la catastrophe de Bhopal et dénoncer la poursuite et l’aggravation des risques industriels. Nous procéderons à la mise en scène d’un « Dying » (simulation de mort) avec décor et costumes.
(Infos : resistancesdelyon@no-log.org ou www.bhopal.net).
Contact presse :
silvère 0613580148