La musique malienne n’est pas l’apanage des hommes uniquement. Il n’est qu’à citer les succès de Rokia Traoré ou de Nahwa Doumbia. Mais les traditions ancestrales pèsent sur les artistes africaines… Il en est ainsi de la pratique de la Cora, instrument à cordes entre la harpe et le luth, réservée à la caste des griots.
Malgré les foudres des plus traditionalistes, Madina N’Diaye secoue l’ordre établi en étudiant la Cora auprès des maîtres les plus progressistes comme Toumani Diabaté. Cette artiste malienne s’impose aujourd’hui comme un auteur-compositeur-interprète de talent. Son dernier album « Bimogow » reflète son humanité, son engagement à la cause féminine et plus généralement, contre toutes formes de discriminations. « Ils [les hommes] pensent que les femmes sont incapables de faire ce qu’ils font… » chante-t-elle dans « Moussow », « mais moi, Madina, je joue de la Cora… Gloire aux femmes, gloire aux femmes du Mali …». A quelques jours de la Journée Mondiale des Femmes, Madina N’Diaye nous offre une version acoustique de son dernier album en se produisant les 24 et 25 février au Café du bout du monde. Un bol d’oxygène iconoclaste … Indispensable cet an-ci.
Madina N’Diaye
Album : BIMOGOW (Sound of World – Harmonia Mundi)
En concert à Lyon :
Café du bout du monde : 24 et 25 février 2006
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