Ce matin une cinquantaine de militants manifestaient avec nos organisations contre le retour de Bruno Gollnisch.
Seuls 20 étudiants sur les 200 ont souhaité assister à ce cours auquel ils ont pu accéder sans problèmes. Alors que nous souhaitions dénoncer pacifiquement le retour de Bruno Gollnisch des militants d’extrême droite nous ont accueilli en scandant des slogans négationnistes et racistes. Ces miliciens ont pu impunément patrouiller dans les locaux de notre université sans avoir à justifier de leur statut d’étudiants alors que cette mesure s’imposait à tous. Le service de sécurité de l’Université s’est associé à ces milices pour filtrer l’accès à l’amphithéâtre où Bruno Gollnisch devait donner cours. C’est donc l’extrême droite qui fait la police à Lyon 3.
Ces groupuscules ont agressé les étudiants sous le regard goguenard du secrétaire général de l’Université M. Marsot. L’Université Lyon 3 n’a, par ailleurs, pas fait appel aux forces de police présentes à l’entrée de Lyon 3. Cette attitude constitue un dysfonctionnement très grave au sein de notre université. Nous demandons que les instances compétentes imposent à M. Marsot de rendre des comptes et que ce dernier présente immédiatement sa démission.
Trois étudiants ont été sérieusement blessés par les membres de ces groupuscules.
Notre université a laissé ces extrémistes frapper ses étudiants sans réagir alors qu’il est de son devoir d’assurer notre sécurité. Lyon 3 a donc tenu à assurer la sécurité de Bruno Gollnisch au mépris de celle de ses étudiants.
Les victimes de ces agissements ont d’ores et déjà porté plainte. Lors des premières auditions, certains des auteurs de ces agressions ont reconnu avoir été personnellement appelés par Bruno Gollnisch.
Face à ces agissements inqualifiables au sein d’une Université de la République, nous demandons sans plus tarder que :
- Bruno Gollnisch soit suspendu par le Président de Lyon 3 du fait du trouble à l’ordre public qu’il a provoqué ce matin ;
- Le Président Guy Lavorel porte plainte au nom de notre Université et à nos côtés pour les violences commises au sein de l’établissement et pour les propos négationnistes et racistes qui ont été proférés sans vergogne par ces miliciens d’extrême droite ;
- M. Marsot, secrétaire général de l’Université, réponde de son attitude de ce matin devant les autorités compétentes du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de l’Education Nationale, et que le Président Lavorel lui demande immédiatement de présenter sa démission
Nous rappelons que François Fillon, qui fuit ses responsabilités depuis octobre dernier, peut suspendre Bruno Gollnisch immédiatement conformément à l’article L 951-4 du Code de l’Education.
Contact presse :
Romain L'HUILLIER