La sécurité sanitaire mondiale en jeu
Au cours des dernières décennies, de nouveaux défis ont émergé dans la lutte contre les maladies infectieuses. Plus d’une trentaine d’agents pathogènes humains nouveaux sont apparus (VIH, SRAS…) avec un risque élevé de répercussion en santé publique nationale et internationale.
Les exemples récents de la grippe aviaire et du chikungunya ont montré l’urgence de doter tous les Etats de capacités pour identifier tous les risques sanitaires à portée internationale et réagir rapidement pour les combattre efficacement et alerter immédiatement les autres pays où le virus risque de se répandre. Une menace d’autant plus grande que les déplacements internationaux se multiplient.
A ces risques de pandémies s’ajoutent également ceux des épidémies provoquées délibérément par l’homme et ceux d’accidents biochimiques et radioactifs qui menacent également la santé publique mondiale.
L’OMS, engagée depuis 1948 dans la lutte mondiale contre les épidémies
Créée en 1948, l’OMS est l’institution internationale du système des Nations Unies spécialisée dans la santé. Les actions de l’OMS visent à garantir à tous les peuples un niveau de santé publique maximal. Elles passent notamment par la détection des nouveaux dangers (épidémies, accidents biochimiques…) et la mobilisation des meilleurs experts pour les enrayer rapidement. Pour cela, l’OMS établie des normes sanitaires et, via son réseau mondial composé d’experts, aide les autorités nationales et les communautés à se préparer aux situations d’urgence.
Concrètement, l’OMS aide les Etats à renforcer les moyens dont ils disposent pour faire face à toutes sortes de crises sanitaires. Elle assure et coordonne notamment la réponse internationale aux épidémies et pandémies. Sur ce point, l’OMS s’engage auprès des pays pour agir efficacement et rapidement afin de parer aux priorités de santé publique et amorcer l’enrayement du risque en veillant au bon fonctionnement des systèmes de santé locaux.
Le SRAS et la rapidité avec laquelle le risque de pandémie a été maîtrisé, est un exemple du rôle essentiel de l’OMS.
Les nouvelles règles pour renforcer l’action de l’OMS dans le monde entier
Fruit de négociations entre les Etats Membres de l’OMS dans les années 50, le Règlement sanitaire international (RSI), est une arme cruciale pour lutter contre la propagation internationale des maladies infectieuses, moyennant le minimum d'entraves au trafic international.
Ce RSI édicte des règles que les Etats doivent observer pour repérer et enrayer les flambées épidémiques.
En mai 2005, les 192 Etats Membres de l’OMS ont adopté un nouveau Règlement sanitaire international, le RSI 2005 qui entrera en vigueur en juin 2007. Ces Etats auront jusqu’à 2012 pour développer leurs capacités à se protéger contre les flambées épidémiques, à les prévenir et à les juguler et mettre ainsi en application le nouveau Règlement en cas de risque sanitaire. Toutefois, dans une résolution de janvier 2006, le Conseil exécutif de l’OMS invite à appliquer immédiatement, sur une base volontaire, les dispositions du RSI 2005 en ce qui concerne le risque de la grippe aviaire. Cette résolution sera soumise à l’approbation de la cinquante neuvième Assemblée mondiale de la Santé en mai 2006.
Le champ d’application du RSI 2005 s’étend désormais ainsi à toutes les urgences de santé publique de portée internationale qu’il s’agisse d’épidémies naturelles, accidentelles ou délibérées, d’accidents biochimiques ou radioactifs. Il vise également à réduire la propagation des maladies dans les aéroports et les ports et à certains postes-frontières.
En vertu du RSI 2005, les Etats sont tenus de collaborer entre eux et avec l’OMS à la mise en œuvre de ce Règlement. Les domaines dans lesquels cette collaboration peut s’exercer sont notamment l’évaluation, l’estimation et le renforcement des capacités nationales de surveillance et de réponse aux épidémies.
Le RSI 2005 impulse une obligation de moyens chez les Etats Membres et légitime davantage les actions de l’OMS. Les nouvelles règles confèrent à l’OMS un rôle plus direct dans les investigations et les opérations menées pour endiguer les flambées.
L’OMS Lyon, support technique des pays pour mettre en œuvre les nouvelles règles sanitaires
Le RSI encadre le travail du Bureau OMS de Lyon qui fait partie du Département du Siège de l’OMS « Alerte et action en cas d’épidémie et de pandémie » dont l’objectif est de contribuer à la sécurité sanitaire mondiale en aidant les pays à faire face aux épidémies. Au travers de recommandations techniques et des activités de formation, le Bureau OMS de Lyon aide les pays à se doter de tous les moyens nécessaires pour pouvoir détecter et analyser rapidement les risques d’épidémies et de maladies émergentes. L’OMS Lyon contribue ainsi à mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre les épidémies, les contrôler et donner l’alerte dans les plus brefs délais à l’échelle mondiale.
Son action passe par :
• le développement des compétences de base pour les laboratoires nationaux de santé publique et les unités d’épidémiologie, de façon à détecter et à répondre aux épidémies et maladies émergentes,
• le rassemblement des partenaires globaux et nationaux pour renforcer la surveillance des maladies.
Le programme de l’OMS Lyon comprend des formations, l’édition de guides de travail, la mobilisation des partenaires existants (institutions de santé publique, universités, centres de formation et de recherche, réseau mondial de l’OMS…).
Le RSI 2005 donne une impulsion nouvelle majeure au Bureau OMS de Lyon dont le rôle est, en étroite collaboration avec les bureaux OMS régionaux et nationaux, de coordonner et faciliter l’élaboration d’un programme mondial visant à aider les pays à définir et à mettre en œuvre des capacités de base pour l’alerte et la réponse mondiale aux épidémies.
Le RSI 2005 légitime et renforce donc le rôle de l’OMS Lyon en tant que support technique aux Etats Membres.
L’OMS se donne 4 jours pour définir comment accélérer la mise en oeuvre du RSI 2005
Dans le cadre de son aide technique, l’OMS organise à Lyon une conférence internationale d’experts pour mieux définir les capacités nationales requises par le RSI 2005 et mieux identifier les moyens nécessaires aux Etats pour mettre en œuvre le Règlement.
De part son implication dans de nombreux programmes de recherche épidémiologique, son important réseau de laboratoires biomédicaux et la présence du Bureau OMS de Lyon, la capitale des Gaules, berceau du vaccin, était le lieu privilégié pour organiser cette réunion.
Du 2 au 5 mai 2006, près de 100 experts représentant 40 nationalités provenant de toutes les régions du monde se réunissent autour de 4 ateliers de travail. L’objectif de ces groupes de travail est d’identifier les capacités nationales minimum en matière de surveillance, de compétences de laboratoire, de réponse et de communication, requises pour la bonne mise en application du RSI 2005 dans les 192 Etats Membres de l’OMS.
A l’issue de ces ateliers de travail, sur la base des recommandations, l’OMS proposera aux pays membres d’évaluer leurs besoins et accompagnera les pays dans le développement de leurs capacités. Elle organisera notamment des réunions similaires à celle de Lyon dans ses 6 bureaux régionaux. L’OMS aura enfin pour mission d’évaluer et de rendre compte chaque année de la progression des pays dans la mise en application du RSI 2005.
L’AGENDA
Le 2 mai : cérémonie d’ouverture.
Du 3 au 4 mai : ateliers de travail.
Le 5 mai : accès ouvert aux journalistes (sous invitation)
• 12h30 à 13h00 : cérémonie de clôture de la réunion
• 13h00 à 14h00 : conférence de presse
• 14h00 à 16h00 : déjeuner (buffet) et interviews
Contact presse :
Contact Presse
Kaélia
Karine Berthier
Tél. : 04 72 00 35 83