Richard MORALES déclare:
En tant que responsable de l’UDF de Villeurbanne, je tiens à exprimer un certain nombre de choix qui vont désormais déterminer l’action de l’UDF à Villeurbanne comme ailleurs.
L’UDF de François BAYROU est devenue une formation politique forte, indépendante et autonome.
Solidement autonome, entre une gauche qui s’éparpille et qui dérive de plus en plus au point d’aller chercher ses idées dans le courrier du facteur Besançenot, et une droite, par effet de miroir qui se droitise et va marcher sur les plates bandes de Villiers et Le Pen.
Si j’ai choisi l’UDF, et vous savez que j’ai le cœur à gauche, c’est parce que c’est le seul parti politique qui a intégré deux notions qui sont fondamentales à l’action politique quand celle-ci va clairement vers l’intérêt des citoyens :
La première notion est la dimension sociale et humaniste de tout acte politique.
La seconde notion est la prise en compte des réalités économiques.
On ne peut pas tout faire au nom du social sans prendre en compte la faisabilité économique. La France ne peut pas distribuer sans compter l’argent qu’elle n’a plus, mais la dimension économique de l’action politique ne peut pas faire abstraction de l’humain. Personne ne doit rester au bord du chemin.
Lorsque Maurice LEROY dit que l’UDF va aujourd’hui de la gauche réaliste à la droite généreuse, il définit bien la place essentielle qu’a choisit de prendre notre famille politique.
Les Français ont cru qu’un des signes de bonne santé démocratique d’un pays serait l’alternance politique et depuis plusieurs décennies la France alterne entre une majorité de gauche, puis de droite, puis de gauche et ainsi de suite, ponctuées de périodes de cohabitations difficiles.
En fait, par l’alternance politique, nous, les Français, avons inventé un nouveau principe de stérilisation. Quand la gauche est au pouvoir, elle efface l’action de ses prédécesseurs de droite qui, lorsqu’ils sont revenus au pouvoir, s’empressent à leur tour de gommer les actions de ceux qui les ont précédés.
Cette stérilisation de l’action politique a conduit la France vers un effondrement inéluctable.
Nous vivons aujourd’hui dans un pays qui est arc bouté sur ses acquis sociaux mais qui ne peut plus se les financer. Avec un endettement de plus de 1100 milliards d’euros, la France n’est plus un modèle économique ; les remous des banlieues ont montré que la France n’est plus un modèle social et d’intégration ; la France a perdu son « leadership » européen après un non au référendum européen désastreux et de nombreux français n’en ont pas encore parfaitement intégré les conséquences, notamment en matière de sécurité.
Le pays des droits de l’Homme va mal, le pays des lumières est en train de s’éteindre.
Si nous ne réagissons pas, les dérives démagogiques vers des extrêmes qui dans l’histoire de l’humanité ont toujours été synonymes de désolation et de misère, ne seront que le coup de grâce porté à une France désormais à genoux et dans l’incapacité de se relever par les politiques menées actuellement.
L’alternance politique, comme seule réponse aux problèmes posés aux français, n’est pas un signe de bonne santé démocratique, c’est un signe de déclin et d’échec, c’est un signe de stérilisation de l’action politique.
Bien sûr, la France va mal. Comme tout malade, il faut la rassurer, la conforter et lui redonner confiance en son avenir. Pour la rassurer il faut lui proposer un projet crédible. Il est temps de défendre une autre politique faite d’harmonie et de raison. Harmonie entre une politique sociale et humaniste qui prend en compte la liberté d’entreprendre, encourage la liberté d’entreprendre. Il est là le lien entre le social et le libéral, car c’est bien l’essor économique qui permet de financer l’action sociale, il n’y a pas d’autre alternative. Toute autre proposition ne conduit qu’aux lendemains qui déchantent.
Il est temps de proposer aux Français une politique guidée par la justice sociale.
Il est temps de proposer aux Français une politique éthique et pédagogique.
Pédagogique signifie que les choix doivent être clairement expliqués pour être compris. Elle est probablement là l’explication de l’échec du référendum européen. Combien de Français ont lu la constitution illisible ? Comment des leaders politiques ont transformé ce référendum en calcul politique personnel et utilitaire, Fabius en tête ?
La politique doit être éthique, c'est-à-dire qu’elle doit respecter les citoyens et en retour les citoyens doivent respecter leurs institutions et les lois de notre République.
A Villeurbanne nous vivons une inadéquation criante de jour en jour entre l’ équipe municipale de Jean-Paul BRET et les ambitions légitimes d’une grande ville comme Villeurbanne. L’équipe n’est pas à la hauteur du match.
Les raisons sont simples. Rester 30 ans, comme J.P BRET, et d’autres d’ailleurs de l’équipe, dans la majorité d’une ville c’est s’installer dans les habitudes, c’est ne plus voir la réalité qu’à travers le prisme d’un groupe politique qui se croit propriétaire de la ville, c’est ne plus parvenir à entendre les citoyens et c’est décider sans eux. Rester au pouvoir trop longtemps rend sourd.
Villeurbanne a connu deux maires d’exception. Lazare GOUJON, bâtisseur et hygiéniste, qui a ancré Villeurbanne dans son identité en lui créant un cœur, les Gratte-ciel, et puis Villeurbanne a eu son Roi Soleil, Charles Hernu, qui avait la particularité d’aimer Villeurbanne et les Villeurbannais. Jean-Paul Bret a marqué l’arrivée des apparatchiks, des hommes de parti avant tout, quand le fidèle militantisme permet d’accéder à des postes décisionnels sans en avoir les compétences.
Villeurbanne accumule désormais les retards, les manquements et les erreurs. Retard en matière d’Education, nous dénonçons l’inertie de l’équipe municipale depuis la seconde année du mandat. Une ville, dont l’urbanisme explose littéralement avec en permanence entre 20 et 25 chantiers en cours, ne semble pas avoir besoin de plus de service public ! Si l’école privée fait le tampon pour absorber l’accroissement du nombre d’élèves, l’égalité des chances et la laïcité passent par une école publique défendue et de qualité. Le retard pris est considérable et ne sera pas rattrapé par J.P BRET et son équipe ; retard dans la politique économique et commerciale et manquements dans la politique de l’emploi. Manifester pour l’emploi et contre le chômage est bien, mais c’est tellement mieux lorsque l’on propose et que l’on agit !
L’intégration se fait par le travail et non par le social qui ne fait que maintenir dans la médiocrité des populations qui n’acceptent plus un tel destin. L’emploi est une préoccupation nationale. A l’instar d’une démarche nationale, notre ville doit investir dans une politique offensive vers l’emploi et créer dans notre agglomération riche de ses artisans, commerçants, petites et moyennes entreprises mais aussi représentations de grands groupes une interface municipale compétente et efficace permettant de présenter des demandeurs d’emploi ciblés aux entreprises informées de leurs droits et des différentes solutions d’embauches. Nous devons aller vers l’entreprise. Le politique doit aller vers l’entreprise. Ce qui aurait du être fait pour les emplois jeunes et que, par incompétence et par indolence, n’a pas été fait. Nous irons plus loin dans les propositions.
Manquements en matière d’environnement : notre ville est sale, avec des trottoirs qui sont des cauchemars pour les non-voyants et les handicapés en fauteuil. Oui, la compétence en matière de nettoyage appartient à la Courly, oui la Courly est notre prestataire et nous devons légitimement avoir des exigences de résultats envers notre prestataire d’autant que le premier vice président de la Courly n’est autre que J.P BRET lui-même !
La qualité de vie, la qualité environnementale, les incidences sur la santé de la dégradation de notre environnement justifient de notre ville des investissements conséquents dans le développement durable et l’environnement. 150 000 maigres euros sont consacrés au développement durable par BRET et son équipe alors que le subventionnement à l’ASVEL reste 8 fois supérieur à 1,3 millions d’euros !
Manquements en matière de sécurité, erreurs graves en matière d’urbanisme dans une ville bétonnée à outrance avec des espaces verts réduits à des jardins de poche, conduisent à de lourdes conséquences sociales et environnementales.
Les évolutions du foncier et des loyers qui augmentent vont finir par expulser de la ville les gens modestes. Il devient désormais de plus en plus difficile de se loger à Villeurbanne. La participation de la ville à la réalisation de logements sociaux par le biais de subventions directes aux organismes est ridicule à 165000 euros, soit l’équivalent d’un F3, 30 fois moins que le budget consacré aux études de réhabilitation du TNP, et du Centre de la Mémoire ! Erreurs graves quand un maire ne comprend pas que les principes même du logement à vocation sociale doivent comprendre la création de logements sociaux harmonieusement répartis sur l’espace communal et non comme à Saint-Jean avec 78% de logements sociaux, concentrant des populations précaires, souvent immigrées, exposées aux difficultés de l’intégration et non mises en condition de l’être.
Avec Jean-Paul BRET c’est aussi la politique de l’illusion. Comment qualifier une démocratie qui s’annonce participative, avec des conseils de quartier qui amusent le peuple alors que les décisions sont déjà prises.
L’équipe de J.P BRET fait croire aux citoyens qu’ils sont acteurs de leur ville avec deux exemples comme les choix de la ZAC des Maisons Neuves et, plus grave encore, le terrain des Sœurs aux BUERS lorsque l’on fait croire à une vraie concertation impliquant les habitants dans l’évolution de leur quartier alors que le projet est déjà bouclé. Les citoyens se sont crus acteurs, ils n’étaient finalement que des figurants.
Villeurbanne à besoin de renouveler son équipe municipale. Une future équipe qui sera caractérisée par sa compétence, sa volonté de réussir, par son ambition de replacer Villeurbanne à son niveau, par ses choix conformes aux valeurs de l’UDF alliant la dimension humaniste et le choix de la performance économique de notre ville.
Bien sûr, nous mènerons ce combat.
L’UDF de Villeurbanne est désormais organisée dans ses structures avec Régis LEPETIT, notre jeune avocat, responsable de la communication et Jean-Claude DORNE, pharmacien biologiste, responsable de l’organisation interne de notre groupe qui compte à ce jour 226 adhérents à Villeurbanne, et ce chiffre est en hausse.
Nous allons développer notre vision éthique et pédagogique de la politique de l’UDF en multipliant les rencontres avec les citoyens. Notre permanence sera ouverte à partir du 31 mars tous les jours pour accueillir les militants, les sympathisants et les citoyens.
Ce même jour, 31 mars à midi, verra l’ouverture de notre site Internet de l’UDF de Villeurbanne avec sa Hot line permettant les infos, les échanges, un forum. Des personnalités viendront régulièrement à Villeurbanne, comme l’a déjà fait Jean-Marie CAVADA - et il reviendra, prochainement le Général MORILLON, dès demain, notre député européen Thierry CORNILLET débattra de façon contradictoire avec Patrick LE HYARIC, Directeur de l’Humanité, à 14h30 à l’espace Double mixte de la DOUA.
L’UDF est désormais déterminée à redonner de l’ambition aux Français.
L’UDF, au centre, a vocation à rassembler de la gauche réaliste à la droite généreuse.
A Villeurbanne, au nom de l’UDF, je prends rendez-vous avec les villeurbannais avec une première échéance d’importance : l’élection présidentielle et le rôle majeur que doit y jouer François BAYROU.
Richard MORALES,
Responsable UDF de la 6ème circonscription du Rhône,
Co-Président du groupe UDF au Conseil municipal de Villeurbanne, Vice-Président du groupe UDF à la Communauté Urbaine de Lyon.
Villeurbanne, le 10 février 2006.
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