Si la nature crapuleuse du rapt d’Ilan HALIMI ne fait aucun doute, l’issue monstrueuse de cet enlèvement après 24 jours d’un martyre innommable est bien celle d’un meurtre raciste.

La tolérance, telle que nous la concevons doit être associée au respect et à la ferme application de la Loi Républicaine, sinon cette tolérance n’est rien d’autre que du laxisme et de la complaisance et c’est cette dérive laxiste qui nous conduit au triste constat d’aujourd’hui : un jeune homme de 23 ans, qui croyait à ses chances et rêvait à son avenir, qui bâtissait sa vie dans l’amour et au milieu des siens, ce jeune homme qui ressemblait à beaucoup d’autres est mort parce qu’il était juif.

Les êtres immondes qui ont commis ce meurtre raciste mais aussi ceux qui savaient et n’ont rien dit devront rendre compte de leurs actes, de leurs complicités, de leur lâcheté.
Savoir et laisser faire, fait partie des pages les plus sombres de notre histoire nationale. L’histoire ne doit pas se répéter.

La France, le pays des droits de l’homme, n’est pas un pays raciste. Ensemble nous le disons, ce matin Place Bellecour nous l’avons encore dit, mais est-ce vrai ?  Le martyre d’Ilan est une alarme assourdissante.
Il ne suffit pas de le dire. A nous de le prouver, ensemble, hommes, femmes, religieux, politiques. A nous de le faire respecter. A nous de sanctionner les dérives.
Les assassins ont pris la vie d’Ilan parce qu’il était juif. La République laïque et juste doit faire de la vie des assassins un non-sens qui trouve comme seule limite, définitivement, l’étroitesse d’une prison.

Une pensée pour les parents d’Ilan, pour sa famille, pour ses amis.
Il est de notre responsabilité que son martyre ne soit pas inutile.

Richard MORALES
Responsable UDF de la 6ème circonscription du Rhône,
Co-Président du groupe UDF au Conseil municipal de Villeurbanne,
Vice-Président du groupe UDF à la Communauté Urbaine de Lyon.
Lyon, le 26 février 2006.