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Communiqué de presse : culture

EXPOSITION AU MUSEE DE LA REVOLUTION FRANÇAISE, VIZILLE (ISERE) DU 5 MARS AU 30 MAI 2005

Conseil général de l'Isère

Communiqué le 03/03/2005
Le portrait de Lally-Tollendal,
un chef d’œuvre du musée

EXPOSITION
AU MUSEE DE LA REVOLUTION FRANÇAISE, VIZILLE (ISERE)
DU 5 MARS AU 30 MAI 2005

Jean-Baptiste-Claude Robin (1734-1818)

Trophime-Gérard, comte de Lally-Tollendal, dévoilant le buste de son père.

L’EXPOSITION

« La France est le seul pays où les arrêts ne soient point motivés. Les parlements crient contre le despotisme ; mais ceux qui font mourir des citoyens, sans dire précisément pourquoi, sont assurément les plus despotiques de tous les hommes. »
Voltaire, 1766.

À son habitude, en quelques traits, Voltaire, le 13 juin 1766, peu de jours seulement après l’exécution à Paris du comte de Lally, expose clairement ce qui constitue le véritable scandale de cette condamnation, l’arbitraire, et renvoie les cours de justice royales souveraines, c’est-à-dire les parlements, devant leur responsabilité. De la capitulation des Français à Pondichéry en 1761 à l’été de 1789, lors de la tenue au Salon carré du Louvre de l’exposition bisannuelle de l’Académie royale de peinture, l’histoire tragique du général Thomas-Arthur de Lally et la revendication acharnée de son fils Trophime-Gérard de Lally-Tollendal sur fond de conflit permanent entre les parlements et le pouvoir royal d’où résulta la convocation des Etats généraux, sont très significatives de ces décennies durant lesquelles les vives tensions qui agitaient la société française conduisirent le royaume vers la remise en question de son organisation tant politique que sociale. Pour évoquer cette affaire célèbre, en dehors des documents d’archives et des quelques ouvrages qui lui ont été consacrés, il existe un chef-d’œuvre conservé depuis 2000 dans les collections du musée de la Révolution française : le tableau commémoratif de la réhabilitation en 1786 de la mémoire du général Lally, sous la forme du portrait de son fils Trophime-Gérard de Lally-Tollendal qui dans un geste véhément arrache le crêpe noir d’infamie recouvrant le buste de son père. Commandé en 1786-1787 et dicté selon toute probabilité directement par le modèle au peintre Jean-Baptiste-Claude Robin, le tableau lui-même et ses premières expositions publiques en 1787 et en 1789 constituent un témoignage exceptionnel de l’état d’esprit qui régnait à la veille et dans les premiers temps de la Révolution française.
Parmi les nombreux thèmes qu’il aurait été possible d’aborder à partir du tableau de Robin, que ce soit la présence française en Inde, le rôle ambigu des parlements à la fin de l’Ancien Régime, les ambitions contradictoires de l’aristocratie ou bien encore les débats de l’Assemblée nationale constituante dont faisait partie Lally-Tollendal pour parvenir au vote du texte de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen le 26 août 1789, l’exposition proposée par le musée a privilégié deux approches peu explorées jusqu’à présent, en correspondance directe avec la peinture elle-même. D’une part la création de ce tableau et sa première censure et, d’autre part, parce qu’il en est le principal héros, la personnalité de Trophime-Gérard de Lally-Tollendal et sa place dans la Révolution française.
En outre l’exposition associe au tableau de Robin un portrait problématique de Monsieur, le frère du roi, peint en 1788 par Antoine-François Callet, récemment déposé par le musée de Grenoble. L’exposition au Salon de 1789, à partir du 25 août, du portrait de Monsieur, non loin du portrait de Lally-Tollendal, en raison de l’envergure politique des modèles, était en effet loin d’être un simple faire-valoir des qualités picturales de ces tableaux. Ils permettent de mieux mesurer les enjeux historiques et politiques qui participent de la création artistique durant cette période.
La quatrième partie de l’exposition est consacrée à Bélisaire (vers 500-565), général de l’empereur romain d’Orient Justinien, qui remporta des victoires sur tous les champs de bataille mais fut accusé de conspiration et disgracié. Son histoire connut une immense fortune dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et a été immédiatement associée à celle du destin tragique de Lally.
Enfin, la dernière partie de l’exposition aborde l’implication de Voltaire dans l’affaire Lally. Cette section vient compléter l’exposition-dossier Ecrasez l’infâme. Voltaire contre l’intolérance religieuse, qui rappelle trois affaires dans lesquelles Voltaire est intervenu : Callas, Chevalier de La Barre, Sirven.

CATALOGUE D’EXPOSITION
-Préface par André Vallini, président du Conseil général de l’Isère
-Introduction par Alain Chevalier, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée de la Révolution française
-« Trophime-Gérard, comte de Lally-Tollendal, dévoilant le buste de son père », 1787, par Jean-Baptiste-Claude Robin, par Anne Leclair, historienne de l’art
-Peinture et censure : le portrait de Lally-Tollendal au Salon de 1787, par Catherine Guégan, conservateur du patrimoine
-Lally-Tollendal dans la Révolution française, par Robert Griffiths, professeur des universités, université de Savoie
-Catalogue des œuvres exposées
-Annexes :
. Critiques des œuvres de Robin aux Salons de 1787 et de 1789
. Iconographie de Thomas-Arthur, comte de Lally, et de Trophime-Gérard, comte de Lally-Tollendal
. Voltaire et l’affaire Lally-Tollendal
. Bibliographie sélective
Editions Artlys, 15 euros.

INFORMATIONS PRATIQUES
Exposition : Le portrait de Lally-Tollendal : un chef d’œuvre du musée
Lieu : Musée de la Révolution française
Château de Vizille
B.P. 1753 - 38220 VIZILLE
Téléphone : 04 76 68 07 35
Télécopie : 04 76 68 08 53
Mél : musee.revolution@cg38.fr
www.musee-revolution-francaise.fr
Dates : 5 mars - 30 mai 2005
Horaires :Jusqu’au 31 mars : 10h-17h sauf les mardis et les jours fériés
A partir du 1er avril : 10h-18h sauf les mardis et le 1er mai
Tarifs: GRATUIT POUR TOUS TOUTE L’ANNEE
Accès : Vizille est à 16 km au sud de Grenoble
Autoroute de Sisteron, sortie n° 8 Vizille
De Grenoble centre par Pont-de-Claix (N 75, puis N 85),
ou par Brié (Route Napoléon), ou par Uriage (D 524, route touristique).
Commissaire :Alain Chevalier, conservateur en chef, directeur du musée de la Révolution française, Vizille
Catalogue :Éditions Artlys – Prix : 15 euros

Contact presse :
Cécile Becker 04 76 00 37 79
Emmanuelle Macaigne 04 76 68 07 35



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