Le verdict du procès des « 3 de Saint-Georges » est tombé vendredi 21 mai à 8 h 30 au tribunal de Vienne (Isère) : Guy Germain, Jacques Roux et Fleury Joannin, les trois paysans, qui ont fauché un champ de colza transgénique en 1997, ont été condamnés à 600 euros d’amende chacun et 4000 euros de dommages et intérêts à verser à la société Monsanto.

Comme pouvaient le penser les agriculteurs, la confédération paysanne et le comité de soutien, la justice aurait dû prononcé la relaxe dans la mesure où la culture transgénique dans le champ « fauché » était illégale.

Pour la confédération paysanne et le comité de soutien, la condamnation est donc injuste. Elle met à nouveau en lumière la répression syndicale et punit sévèrement la première action de fauchage à visage découvert qui a permis d’ouvrir le débat sur les organismes génétiquement modifiés.

Le mercredi 19 mai, la Commission européenne a autorisé, pour la première fois depuis 1999, la commercialisation d’un maïs génétiquement modifié, le maïs « BT 11».
Selon un sondage, 70% des consommateurs européens refusent les OGM dans leurs assiettes.
La Région Rhône-Alpes a voté, le 29 avril 2004, une délibération pour une agriculture sans OGM.

Dans ce contexte là, Olivier Keller, secrétaire général de la confédération paysanne nationale a rappelé que « une fois de plus la justice se met au service des pouvoirs publics, eux mêmes asservis aux multinationales ».

« Les 3 de Saint-Georges », la confédération paysanne et le comité de soutien s’accordent un temps de réflexion d’une dizaine de jours par rapport aux suites à donner au jugement.

En attendant, la lutte et la mobilisation continuent.