Messieurs les Députés et Sénateurs élus en Haute-Savoie,


Au delà des violences causées par les casseurs, de nombreux établissements d\'enseignement secondaire ou supérieur sont l\'objet depuis plusieurs semaines de blocages, voire de saccages (comme l\'EHESS à Paris ou l\'Université Pierre Mendès France à Grenoble), en infraction la plus totale à notre droit, comme plusieurs décisions de justice administrative l\'ont tranché.

Ces situations très graves posent une question de fond touchant directement à l\'exercice des libertés publiques. Rares sont les chefs d\'établissement qui demandent l\'intervention de la force publique, rendue pourtant légitime par des tribunaux. Ces mêmes décisions ne sont pas non plus appliquées dans les départements par les Préfets, représentant de l\'Etat sur le territoire national.

Il est fort dommageable qu\'une attention plus forte ne soit accordée à ces situations qui choquent nombre de français et qui manifestent, une fois de plus, l\'impuissance de l\'Etat et laissant des lieux publics par centaines aux mains d\'extrémistes minoritaires (souvent guère plus de 10 à 15 % des étudiants ou lycéens). Des photos, visibles sur Internet, montrent l\'état de délabrement de certains établissements. On doit se demander dès aujourd\'hui qui assumera le coût des réparations, sans compter les semaines perdues par des centaines de milliers d\'étudiants, majoritaires et pourtant condamnés au silence.

Fort heureusement, le temps des élections où chacun assumera son bilan approche. Mais avant cela il faut agir, et agir vite pour éviter qu\'en 2007 un nouvel accident électoral ne se produise !

Partout dans le pays de nombreuses associations se mobilisent, la PEEP et la CGPME notamment. Ils ne détruisent rien et les media ne font que très peu d\'écho à leurs actions, si ce n\'est sous forme de caricature. Il vous appartient, si vous le pouvez de relayer la parole de ces masses indignées et qui restent pacifiques.


Dans l\'attente de votre réaction que j\'espère la plus rapide, je vous prie de croire, Messieurs les Députés et Sénateurs élus en Haute-Savoie, à l\'expression de mes salutations les plus dévouées.