Faute de repreneurs, chaque année, des milliers de petites entreprises ferment leurs portes. Un gâchis économique et social qui risque de s’aggraver à l’avenir si rien n’est fait pour faciliter la reprise de ces exploitations pourtant réputées viables.
En effet, selon l’INSEE, dans les 10 à 15 prochaines années, plus de 550 000 entrepreneurs atteindront l’âge de la retraite et devront par conséquent trouver un successeur. Le nombre des entreprises à reprendre va donc s’accroître rapidement. La plupart d’entre elles sont des petites structures artisanales ou des commerces de proximité.
Dans ce contexte, l’enquête sur la manière dont les dirigeants de TPE abordent la question de la transmission prend une importance toute particulière. Pour la première fois, les dirigeants de TPE évoquent de manière détaillée leurs projets de cession.
D’ici un à trois ans
40% des entrepreneurs interrogés envisagent de passer la main prochainement. Parmi eux, 48,5% pensent réaliser l’opération d’ici un à trois ans. Un peu moins d’un dirigeant sur cinq (19,7%) se préparent à transmettre le flambeau dans quatre à six ans. 12,7% dans sept à neuf ans et 17,35% prévoient à un horizon supérieur à neuf ans.
Plus de deux tiers des entrepreneurs (63,5%) ont prévu de céder leur exploitation à un tiers. Tandis que 17,3% remettront les clés de la boutique à un membre de leur famille et 13,5% à l’un de leurs salariés.
64,2% des dirigeants de TPE sondés estiment que leur entreprise est facilement ou assez facilement transmissible. Les artisans du bâtiment (22,6%) et les patrons du secteur CHR (18,5%) sont les plus optimistes sur ce point.
31,5% des entrepreneurs individuels jugent, à l’inverse, leur exploitation difficilement transmissible voire carrément intransmissible. Un pessimisme essentiellement partagé par les professionnels du commerce de détail alimentaire (17,1%) et ceux du secteur de l’équipement de la maison (9,1%).
 En bref, les autres informations de l'Observatoire de la petite entreprise
• Les TPE maintiennent le cap !
La baisse des dépenses de consommation ne semble pas affecter sérieusement le chiffre d’affaires des TPE. Ce dernier augmente de +0,9% par rapport au troisième trimestre 2003. Enfin, sur les douze derniers mois, l’activité des petites entreprises reste bien orientée avec une croissance de +2,4%.
• Le recrutement et l’investissement en recul
Seulement 23,7% des entrepreneurs interrogés envisagent d’investir en cette fin d’année 2004. Plus des deux tiers des projets se concentrent sur trois postes principaux : matériel, mobilier et informatique. Les dépenses d’aménagement-rénovation représentent 36% des intentions d’inves-tissement. Côté embauches, seul un entrepreneur sur dix prévoit de recruter dans les six prochains mois (contre 15,10% au début de l’année 2004).
À la hausse
• Le boom des agences immobilières !
Portées par un marché de l’habitat en plein essor, les agences immobilières affichent une progression spectaculaire de leur activité : +29% par rapport au troisième trimestre 2003. Un record dans le secteur des services !
À la baisse
• Mauvais trimestre pour l’équipement de la maison
En queue de peloton ce trimestre, le secteur de l’équipement de la maison enregistre une baisse globale de son chiffre d’affaires : -2,7%. Une tendance qui n’épargne aucune profession de la filière avec notamment –1,1% pour les magasins de bricolage et -7,5% pour les commerces de vaisselle, verrerie, faïence.
Méthodologie de l'Observatoire
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon constant de 20 000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque semestre à près de 3000 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.
* À propos de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA)
Créée en 1978, la Fédération des Centres de Gestion Agréés est une structure associative régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle regroupe 114 centres de gestion agréés qui comportent :
- 400 000 entreprises
- 2 000 000 d'emplois salariés et non salariés
- 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires
- 6 000 experts-comptables correspondants.
La FCGA forme ainsi le réseau d'information et d'assistance aux petites entreprises le plus dense du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale unique de la TPE. Elle dispose d'outils d'observation et d'analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques sans équivalent.
Contact presse :
Guylaine Bourdouleix
Tél : 01.42.67.80.62