Hier, lors d'une conférence de presse, un membre de l'équipe du candidat dissident de gauche aux élections législatives m'a qualifié "d'homme à abattre".
La violence de ces mots marque le premier dérapage, et je l'espère le dernier de la campagne législative qui s'ouvre. De tels propos ne pouvaient rester sans réaction de ma part.
J'ai construit l'ensemble de mon parcours politique sur une certaine vision du débat républicain qui doit, à mon sens, s'inscrire dans une logique de respect mutuel entre les personnes et de débat contradictoire sur des idées et des propositions.
Si je peux comprendre la volonté du candidat dissident de vouloir exister face au candidat officiel du PS et de François Hollande, cette volonté ne doit pas conduire à des débordements.
Malheureusement on constate depuis quelques mois au conseil municipal comme au conseil communautaire que l'attitude de l'exécutif vis-à-vis de son opposition est bien loin du "modèle lyonnais" teinté d'humanisme qu'il souhaite représenter.
J'invite donc, avec beaucoup de modestie mais également beaucoup de fermeté, le candidat dissident de la gauche et son équipe, à se ressaisir et à privilégier les idées et le fond, plutôt que l'invective et la forme. Le débat politique ne pourra qu'en sortir grandi.